Et maintenant, il s’en est pris au Père Noël

Nous avons tous compris (1) que la dernière petite phrase du sieur Macron n’avait absolument rien à voir avec le Père Noël. Ce n’était qu’un trait d’humour méprisant, une diversion, un alibi pour nier toute légitimité à l’opposition guyanaise (2). En les reléguant au niveau d’enfants de maternelles, de simples d’esprit, il voulait se procurer en toute « voyouseté » sereine, une solution pour échapper au réel et au règlement des problèmes qui gangrènent depuis longtemps cette région.

Le buzz du Père Noël, toujours la même technique.

C’est à peu près en utilisant les mêmes techniques de communication lors de ses autres macronades que Macron et ses équipes réussissent à semer systématiquement le mépris.

• On dénigre d’abord pour faire le buzz,
• On se gausse de ce que l’on puisse se méprendre sur la porter de ses propos,
• On diffuse et on diffuse encore, car il y aura toujours des gens pour adhérer (même aux pires propos).
• On se montre dans des opérations télévisées et scénarisées pour tenter de faire croire que des extrémistes vous veulent du mal, que oui vos idées sont grandes et généreuses. Il y aura toujours des gens pour se laisser prendre.
• On fait des promesses pompeuses et vides, impossibles à tenir et/ou que l’on ne tiendra surtout pas, car les objectifs réels sont à 180°,
• Et on recommence,
• …

Conclusion : à quand les prochains verbiages présidentiels ?

Pas d’inquiétude, cela ne saurait tarder. Ils se suivent et se ressemblent. À peu près tous identiques dans la forme si ce n’est dans l’esprit. Toujours ce même fond de suffisance bouffie des gens qui ont du bien.

Mais attention, ce qui vraiment important c’est de ne pas se laisser prendre et humilier par des méthodes dignes de l’ancien régime. Quand macron parle, le fantasme de Thiers n’est pas loin.

Au-delà des répliques cinglantes qui peuvent nous venir à l’esprit, c’est d’abord sur les sujets dont veut nous écarter ce président qu’il faut se concentrer.
Depuis maintenant cinq mois, les bouleversements apportés sont si importants, la dégradation des conditions de vie de la plupart des gens risque de devenir tellement dramatique dans les années à venir, que les cotes d’alertes sont atteintes (3).

Qui peut rêver pour ses proches, sa famille, d’une paupérisation à l’américaine voire allemande, aux conditions de vie et d’exploitation autant détériorées, d’esclavage, que l’on trouve dans des pays comme la Chine ?
La pauvreté institutionnalisée n’est pas une valeur irrémédiable. Les nôtres sont d’une autre nature.

(1) Du moins je l’espère.
(2) Je ne sais pas dire si les demandes des populations locales, des gens, sont justifiées ou non, même si elles le semblent, c’est encore une fois la façon dont le gouvernement transforme tranquillement la démocratie en démocrature qui nous concerne tous.
(3) A priori déjà 65% des gens s'estiment floués par les lois, mesures, décisions prisent la gouvernement Macron. On dirait que les prétentions des Insoumis avait du vrai. Ils étaient simplement en avance de phase.

Article mis en ligne le 31/10/2017
Modifié le 14/11/2017