Les bons mots du président et les autres

C’est incontestable, notre président, notre Jupiter Macron sait y faire en matière de bons mots qui ravivent les sourires et réchauffent les ambiances. Quand Macron passe, les bons mots s’entassent en petits tas bien marron.

Choisir les bons mots et ne pas se tromper.

Déjà petit, il savait exprimer toute la chaleur de ses sentiments chargés d’affection, de douce langueur verbale et de  « je t’aime » d’un désir fou et ravageur. D’ailleurs, Monsieur l’ex de Madame s’en souvient avec tendresse. On est comme cela chez les gens de biens. On sait ne pas se retenir et vite on passe aux actes.
Bon … arrêtons là. Quelle canaille je fais.
Le sujet de ce post n’est pas Madame, même s’il nous en dit beaucoup sur lui. Alors revenons à nos calembours et autres déjections présidentielles.

Les bons mots ne sont-ils pas parfois (voire souvent) des mots de trop ?

Que nenni chers contemporains, quand on a un talent, un vrai (1) il faut savoir l’exploiter sans plus attendre, quitte parfois à faire preuve d’une bonne dose d’hyperactivité ou d’hypocrisie (2).
Certains nous garantissent qu’il les a faits sous le coup de l’émotion, sans vraiment réfléchir, sans y penser. Qu’ils étaient juste destinés à faire sourire les quelques personnes présentes. Que ces équipes de com n’y sont pour rien. Qu’elles n’ont pas réfléchi sur les idées à faire passer, les circonstances. Je le comprends et je le crois. Pas vous ?

Les délateurs de bons mots.

Il faut poursuivre et punir les terroristes de la pensée macronesque, de toute urgence. Pour l’exemple, il faut exiger que les possesseurs des caméras, micros, magnétophones, présents, qui dévoient sa réflexion, soient immédiatement arrêtés et incarcérés. Il ne veut aucun témoin à ses frasques verbales. Comment mettre en doute tant de vérité. Peut-on mettre en doute celui qui juge ses « grands dieux » sur la tête de Madame Michu ?

Ajoutons à cela que nous exigeons aussi que  des méthodes sévères et vigoureuses soient opposées face aux perturbateurs du bien-être général et des réseaux sociaux.  Que ceux, qui diffusent des vérités autres que celles qui sont certifiées « Macron compatible », soient isolés pour trouble à l’ordre public. Des méthodes circonstanciées doivent être appliquées avec sévérité. Ce serait le minimum pour ceux qui osent tenter de faire croire que notre guide ait jamais eu des intentions sans double tranchant. (3).

Sieur Castaner, le poète de la pensée certifiée « Macron véritable».

Nous n’en sommes pas à une #macronade de plus. Mais, quand je lis que le « chancre » de la présidence en arrive à nous raconter que son idole ne fait en somme qu’utiliser un langage courant, populaire (4), sous-entendus « compréhensibles par tous », je me concentre, je respire profondément et tente de conserver mon équilibre.  Des années d’études, de cirage de pompes dans les « milieux informés », pour en arriver à confondre langage simple et mépris ostentatoire… Mais où va la démocrature ? Vers où marchons-nous ? Que fait notre idole ? Il doit agir.
Ou alors ? Aurait-il réinventé le coupe-circuit ? L’avenir nous le dira.

Aux bons mots putrides.

Car oui soyez rassurés, l’avenir des petites phrases bien puantes mais si marrantes (5) à de l’avenir. Pourquoi s’en priver ? Cela permet de faire parler d’autres choses que de ce qui est important (inégalités, emplois pauvreté, Europe, CEFTA, pollution, etc), de fouetter la plèbe et de la mettre à la place que lui réserve ses bons maîtres.

Les oukases, c’est par là.

Au-delà du côté « humoristique », ces oukases présidentiels ne sont que les révélateurs de ce qu’est l’homme, de sa façon de voir le monde qui l’entoure, de son éducation, de ses mentors. Il n’est pas facile de plaire à un entourage qui le porte depuis des mois sans se donner de la peine. Il attend beaucoup de lui.
Leurs portefeuilles et leurs profits ne peuvent plus attendre. Il faut préparer le demain qu’ils nous réservent.

(1) C’est notre téléréalité qui le dit !
(2) Je ne sais plus quel est le mot qui convient. La prochaine fois, je regarde dans le dictionnaire.
(3) Vous croyez que j’en fais trop ? Attendez un peu. Quelques bons scandales bien truculents et vous verrez…
(4) Me disait encore hier au soir Mme de Schmoll, une des grandes fortunes de France.
Les images illustrant ce court article ont été empruntées sur Twitter. Désolé, je ne connais malheureusement pas assez le(s) auteur(e)(s) pour pouvoir les remercier dans ces lignes personnellement.

Mis en ligne le 08/10/2017
Modifié le 17/11/2017