Cazeneuve a la mémoire qui flanche
Bernard Cazeneuve et Jean-Luc Mélenchon ont engagé une polémique du feu de dieu. JML a dénoncé ces derniers jours et à plusieurs reprises ce qui semble être quelque chose dans laquelle la responsabilité de Bernard Cazeneuve est « plus ou moins » impliquée : la mort de Rémi Fraisse.
Il faut l’avouer, il n’a pas forcément fait dans la dentelle dans sa manière de dénoncer les choses mais quand même n’y aurait-il pas une certaine vérité voire une vérité certaine ?
Au départ de la polémique avec Bernard Cazeneuve.
Dépassons rapidement les rodomontades simplistes qu’il a faites à l’encontre de JLM et ses récriminations, type maître d’école primaire, entrons dans le cœur de ses stigmatisations outrées. On veut bien imaginer qu’il ne savait pas, qu’il ne pouvait pas, qu’il, etc….
En somme, Bernard Cazeneuve ne voudrait-il pas nous faire croire qu’il a, comme par magie, perdu la mémoire, toute notion de réalité et cherche à noyer le poisson ?
Car, si j’ai bien compris.
- Au moment des faits, ses responsabilités étaient parfaitement définies. Il était ministre de l’intérieur, fière de l’être, et bien en charge de la sécurité intérieure. Dans le lot de ses attributions, les manifestions contre la loi travail, celles contre Notre Dame des Landes, la prise en compte des casseurs.
- Au sommet de la ligne hiérarchique, il avait entier pouvoir de décision.
- A sa disposition, tous les moyens nécessaires pour exercer son autorité et prendre les bonnes décisions.
- Informé des difficultés rencontrées et des excès (usage de grenades défensives) déjà survenus avec une autre personne, il ne pouvait passer à côté des risques.
Et les casseurs ?
Mais les casseurs me direz-vous ? Les bandes organisées, les vraies, sont déjà connues. Si on s’appuie sur des témoignages de particuliers, de journalistes dans des articles, après les manifestations contre la loi travail, on dirait même que leur présence ou absence sont optimisées. On bloque ou pas les groupes d’activistes ou de manifestants suivant les effets et les avantages souhaités.
Peut-être suis-je mauvaise langue ? C’est en tout cas l’impression que cela donne.
Que l’on cesse de raconter des histoires pour enfants de maternelles, c’est lassant.
En conclusion.
Qu’il ait pleinement ou pas exercé ses pouvoirs comme il était supposé le faire, la sanction est là. Il est responsable des faits qui sont survenus et de leurs conséquences.
Directement ou indirectement, un chef doit assumer, les responsabilités qui sont les siennes. S’il ne le fait pas ? Comme à la guerre, c’est sa désertion devant l’ennemi qui doit être retenue.
Il porte objectivement la responsabilité morale si ce n’est juridique, même si pour cette dernière, on ne sait comment, il arrive à s’en dégager.
Conclusion bis et petit mot sur le Sieur Bernard Cazeneuve.
Au-delà de cette passe d’armes liée aux législatives, où tout moyen sera bon pour faire croire que JML est le diable personnifié et les insoumis des agitateurs sanguinaires dépourvus de toute morale, on retrouve bien là les comportements rigides et outranciers de Bernard Cazeneuve.
Droit dans ses bottes, il n’a qu’un souhait, faire marcher le peuple à la baguette et au roulement de tambour.
Parfois s’en échappent des grenades, des flash-ball, et des petites phrases qui lui rappellent ses responsabilités. C’est bête quand même, quand on a la mémoire qui flanche, que l’on ne se souvient plus très bien.
Quelques articles pour éclairer le paysage.
Photos : Reporterre, Libération. Publié le 30 mai 2017 Modifié le 17/11/2017
