Politique

Oui et alors ?


« Oui et alors ? », est la nouvelle petite phrase tendance, mise aux goûts du jour par un certain monde politique. Trois mots simples et anodins, suffisants pour résumer les affres et coutumes (1) de castes avides de privilèges et de passe-droits.

Oui et alors ? …. Alors, c’était mieux avant !

Eh non, ne nous y trompons pas. Ce n’est pas parce que sous la charge, la pression, la mise en avant des comportements d’un voyou de la République, que celui-ci dépassé par les retombées a cru bon de s’auto absoudre de tout, que la philosophie de cette expression soit nouvelle.

De tout temps et depuis longtemps les politiques mais aussi les chefs entreprises, les actionnaires, les affairistes, ont cru bon et tout mis en œuvre pour se mettre à l’abri de toute responsabilité vis-à-vis de leur environnement et de nous, les citoyens.

Pêle-mêle.

On pourrait citer :

  • L’amiante que partout dans le monde on savait nocif, que des groupes de pression se sont chargés de faire avaler à des politiques à l’écoute et à l’oreille compatissante,
  • L’amiante et les poursuites en cours que l’on fait durer dans le temps, histoire que plus personne ne soit là pour mener le combat,
  • Des sociétés et des grands groupes qui s’entendent à optimiser l’évasion fiscale,
  • Des parlementaires qui refusent de rendre des comptes, alors qu’ils exercent une fonction au service des gens, du peuple, de la nation et que c’est à eux qui doivent donner des preuves de leur salubrité et non pas l’inverse.
  • Des députés, des sénateurs qui détournent des sommes allouées par la République pour leur permettre d’exercer leurs missions et qui les utilisent pour se faire plaisir dans des voyages sans nombre, des travaux à la maison ou encore pour en acquérir une,
  • Des « serviteurs » de la nation qui s’entendent pour réduire au mépris de la morale, les délais de prescription liés à leurs fonctions.
  • Des dirigeants politiques de tous bords qui se permettent de ne pas répondre ou de ne pas se rendre à des convocations de la justice sous des prétextes fallacieux,
  • etc, etc, etc.

La liste est longue et s’allonge sans arrêt. Elle fait ressembler de plus en plus ce pays à une République bannière et désagrège l’image que nous avons comme image de part le monde.

Oui et alors ? …. On le sait déjà, ils sont tous pourris.

Non, justement et heureusement il existe de nombreuses personnes et organisations avec des valeurs (2) aux antipodes. Mais faites attention, ceux qui affirment et soutiennent ce type de thèse, mènent dans la plupart des cas des campagnes de désinformation à grands coups d’annonces populistes et tonitruantes, investissent les réseaux sociaux de fakenews plus ou moins grossières.

Oui, et alors ?
Oui, et alors ?

Par expérience.

On sait que le pouvoir corrompt. Les tentations sont fortes, les difficultés sans nombre et poussent à mettre les doigts dans le pot de confiture.
Les citoyens doivent exiger, travailler pour un assainissement des mœurs. Il doit pouvoir vérifier que les apparences ne sont pas trompeuses, que ceux, qui devraient être punis, le soient.

  • Beaucoup de postes publics ou privés exigent un casier judiciaire vierge. Pourquoi n’est-ce pas le cas pour nos politiques ?
  • Comment des entreprises peuvent-elles se permettre de faire n’importe quoi en matière de santé publique et faire traîner les choses.
  • Pourquoi laisse-t-on des groupes financiers ou autres, piller indument les comptes publics, alourdissant la charge des PME / PMI, des particuliers lambdas.

Bien ! Mais, oui et alors ?

Même si j’ai une nette préférence, j’imagine que presque toutes les approches politiques (3) voudront et pourront mener à bien de tels types de projets. Par contre, je n’imagine pas un seul instant que de tels bouleversements puissent être réalisés par des organisations ayant à leur tête des personnages pourvus de parcours de voyous.

Mis en ligne 14/04/2017
Modifié le 14/11/2017
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