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Choisir ou l’année du grand fléau annoncé


Nous allons, du moins pour 70 à 80 % des inscrits, choisir dans une dizaine de jours notre homme ou femme providentielles. Nous allons nous prononcer lors la grande fête du second tour des présidentielles entre le « pire » et le « plus pire encore ».

Choisir ou l’année du grand fléau
Choisir ou l’année du grand fléau

C’est vrai, mon avis est certainement un rien partial, mais c’est en tout cas de cette façon que je résumerais le mieux la question qui nous est posée. Laissez-moi vous confier en quelques lignes le pourquoi de ce parti pris.

Le fléau qu’il vous faut : choisir entre « peste et choléra ».

Depuis 30 à 40 ans, nous dérivons à grande vitesse vers un monde de plus en plus tourné vers l’égoïsme, vers le « tout pour nous » et « rien pour les autres » (1). Ce constat un peu simpliste n’est pas seulement vrai là-bas, de l’autre côté des mers ou des continents, il se reproduit de façon similaire dans ce pays riche qui va élire son nouveau leader charismatique (2).

Vous allez me dire que franchement j’exagère. Pire, que je ne suis qu’un utopiste rêveur, un extrémiste (3) amer et vieillissant qui ne comprend rien à notre mode, à son évolution, à la révolution qui se trame dans le pays, aux exigences du monde moderne, au bonheur que, demain, nous allons ressentir après avoir succombé enfin aux charmes de la gestion économique libérale, de la fierté.

A comprendre avant de bien choisir :

Que l’on ne s’y trompe pas, les choix, qui nous sont proposés aujourd’hui, sont tous deux de nature autoritaire : la dictature des marchés rois opposée à celle avec un supplément de « on est chez nous », tout un monde de rêve et de liberté, de plaisirs démocratiques sans fin.

Choisir le choléra.

Macron, c’est le néolibéralisme au pouvoir. Certes, avec un rien de social pour ne pas faire trop peur au bon peuple qui s’inquiète et qu’il faut rassurer. C’est celui de la loi-travail dans ses pires articles, des macronades qui ont peuplé les derniers 6 mois.

L’alliance entre la droite et cette ex-gauche droitisée ne promet rien de bon. Cela va être la fête des classes moyennes et des smicards, il suffit de se pencher sur les promesses (4) du candidat pour s’en convaincre.

Choisir la peste.

Cette peste brune que nous promet Mme Le Pen. Cette couleur qu’elle a tentée de dédiaboliser ces dernières années n’a pas bougé de tonalité. Le passé de ce mouvement, la présence de personnes issues de groupuscules d’extrême droite le confirment. La sensibilité du populaire affichée reste de façade. Il n’est rien jamais rien sorti de bon d’entre des miradors réels ou virtuels. ?

Choisir pour le troisième tour

La raison principale de mon choix est simple : une fois qu’on a perdu la démocratie, on a peu de chance de la retrouver.

Je ne peux pas me prononcer « pour » le néolibéral décomplexé mais je me prononce « contre » la main mise de l’extrême-droite sur la fonction présidentielle.

A nous, après ce vote obligé de participer activement au 3ième et 4 ième tours pour qu’une chambre des députés sociale compatible ressorte de scrutins. Il ne faut surtout pas que sous prétexte de pacte républicain, que comme avec Chirac, les électeurs se fassent déposséder à la contribution qu’ils apportent au rejet nécessaire du FN.

 

 

  1. Alors que les progrès technologiques, la diffusion accrue de la connaissance, … auraient dû permettre de sortir bon nombre de populations de la misère, c’est presque l’effet inverse qui s’est produit. Il n’est pas besoin de parler, d’insister sur la façon dont se fait la répartition des richesses du globe, du pays, entre les quelques-uns qui possèdent ce qu’eux et leurs familles n’utiliseront jamais en une vie, et la grande majorité des autres qui n’ont que rien ou pas grand-chose. Mais revenons en France …
  2. Je sais que mettre tout au masculin est un rien macho mais cela simplifie le texte. Bien entendu, vous avez le droit de mettre le masculin au féminin et vice-versa.
  3. Terme très à la mode chez nos politiques branchés et modernes, eux.
  4. Promesses économiques, politique industrielle, disparition des services publics au seul profil du privé, la mutualisation des pertes et privatisation des bénéfices, etc.

 

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