Comportement

Vivre trop vieux et un peu plus encore


« Vivre trop vieux », voilà un bon titre d’article qui mène tout droit à une levée en règle de boucliers. D’une part, de tous ceux qui aimeraient que la vie soit éternelle. Tandis que, d’autre part, d’autres répondants à des directives religieuses pensent que la question n’a pas lieu d’être et que personne n’a le droit de couper court à une vie qui s’effiloche.

Vivre trop vieux, est-ce bien raisonnable ?
Vivre trop vieux, est-ce bien raisonnable ?

Tout cela n’est pourtant pas, suffisant pour ne pas s’autoriser à mener une petite réflexion sur le sujet et à garder les résultats dans un coin pour le futur, juste pour soi.

Que je sois clair.

Je ne parle à aucun moment d’euthanasie, mais de libre arbitre. Je ne parle pas de préceptes religieux, car je ne suis pas croyant, tout juste agnostique et encore. Par contre, je pense à ceux qui malades ou dépérissant sans s’en rendre compte s’interrogent au moins une fois, peut-être la dernière, juste avant de perdre le contrôle.

La doyenne de l’humanité est morte en Italie à l’âge de 117 ans.

Comme vous, je suis tombé sur quelques articles, des images sur les chaînes d’information concernant la disparition de cette personne.  Qu’en dire ? Que je m’interroge sur sa fin de vie, même si on dit qu’elle aurait été autonome jusqu’à l’âge de 115 ans. Quelle réelle autonomie, personne ne me fournira de réponse satisfaisante et puis elle est partie, alors paix à son âme.

Vivre sous assistance permanente.

Loin de moi l’envie de réduire le plaisir de vivre sous assistance à qui que ce soit, mais, je peux tout de même m’interroger, ne serait-ce que pour moi-même, sur le vivre ou pas vivre au-delà du raisonnable, en toute assistance respiratoire ou autre.

Ne pas juste survivre.

Ce n’est pas facile de vieillir, de perdre petit à petit ses capacités physiques et intellectuelles, de voir disparaître ses possibilités d’agir et de réagir face à son milieu, de vivre plus ou moins diminué. Dans ces circonstances où la vie part en vrille, arrivons-nous encore à comprendre que l’on n’est plus utile même à soi-même. Est-on en mesure de saisir que l’effort à fournir pour rester en vie et supérieur à effort nécessaire pour simplement vivre ?

Un jour viendra, vivre ne me sera plus faisable ou supportable.

J’espère que j’aurai alors assez de courage pour ne pas insister et de chance pour ne pas souffrir. Car en fait dans la mort, le plus dur, ce n’est certainement pas de savoir que dans une voire deux générations on n’existera plus dans les souvenirs de personne, mais qu’en plus il va falloir endurer le passage dans le grand néant.

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